Le monde, 17 juillet 2020.

“L’économiste, Anne Boring, montre comment les stéréotypes de genre conduisent les femmes à limiter leur orientation vers les filières d’études menant aux professions les mieux rémunérées”.

“Le fait qu’il y ait moins de femmes en sciences génère le stéréotype que les hommes seraient meilleurs en sciences et les femmes meilleures en lettres. Or, ces stéréotypes ont un impact sur la confiance des filles dans leurs chances de réussite dans les matières scientifiques. Elles choisissent ainsi moins souvent des carrières en sciences, qui pourtant mènent vers de meilleures perspectives de carrière sur le marché du travail que de nombreuses filières littéraires.”

“Une façon de contrer ces stéréotypes est de présenter des « rôles modèles » à des élèves avant que les choix d’orientation soient effectués. Une expérience de terrain montre qu’une brève intervention d’une heure, où des femmes scientifiques présentent leur métier à des élèves de terminale, permet d’augmenter le pourcentage de femmes choisissant une filière scientifique après le bac (« Do Female Role Models Reduce the Gender Gap in Science ? Evidence from French High Schools », Thomas Breda, Julien Grenet, Marion Monnet et Clémentine van Effenterre, Document de travail n°01713068, Hal-SHS, juillet 2020). Le fait de voir des femmes parler de leur expérience, du goût pour leur métier et de leur réussite réduit l’impact des stéréotypes de genre. L’expérience s’est aussi révélée plus efficace sur des élèves de terminale que sur ceux de 2de. Par ailleurs, ces interventions ont eu paradoxalement plus d’impact lorsqu’elles ne mettaient pas l’accent sur la sous-représentation des femmes en sciences…”

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