Extrait de l’article du monde : “Inégalités salariales entre les femmes et les hommes : des propositions pour améliorer l’index d’égalité professionnelle” par Par Raphaëlle Besse Desmoulières et Bertrand Bissuel le 21 janvier 2021
“Tous les ans, les sociétés d’au moins 50 personnes sont tenues de calculer et de communiquer leur index de l’égalité femmes-hommes. Celui-ci est déterminé à partir de quatre indicateurs : l’écart des rémunérations, les disparités dans les augmentations individuelles, le nombre de salariées augmentées à leur retour de congé maternité, la parité parmi les dix plus hautes rémunérations. Un cinquième paramètre est ajouté pour les entreprises comptant plus de 250 travailleurs : la répartition des promotions, en fonction du sexe.”
“Sur cette base, une note, pouvant aller jusqu’à 100 points, est attribuée aux entreprises. Si elle est inférieure à 75, l’employeur doit arrêter des « mesures correctives » dans un délai de trois ans afin de se hisser au moins à ce seuil. Sinon, il s’expose à des sanctions financières pouvant représenter jusqu’à 1 % de la masse salariale. L’objectif est de respecter un principe posé en 1972 par la loi : « A travail égal, salaire égal. »”
Quelles sont les limites de cet indicateur ?
- “les temps partiels ne sont pas pris en compte […] Or, les personnes qui font moins de 35 heures par semaine sont, « dans 85 % des cas », des femmes”;
- “les montant des augmentations annuelles n’est pas pris en considération. Ainsi, « une entreprise qui augmenterait autant d’hommes que de femmes de la même catégorie mais qui consentirait à un effort financier plus significatif en faveur des hommes ne serait pas pénalisée »“
- “Quant au critère de la parité dans les rémunérations versées à la cime de la hiérarchie, il présente l’inconvénient d’être muet sur « la prépondérance des femmes dans les bas salaires ».”
Les suggestions pour améliorer cet indicateur
- “ajouter un indicateur permettant d’apprécier la part des femmes dans les 20 % de salaires les plus faibles d’une société”
- “quantifier la part des femmes dans les cadres dirigeants”