Et si on profitait de la journée de la lutte des droits des femmes pour répondre à quelques idées pré-conçues ?
Extrait de l’article du monde du 8 mars par Marie Slavicek
« En France, l’égalité professionnelle est acquise »
Et non ! toujours pas : “Lorsque l’on tient compte de l’ensemble des facteurs (temps complet et temps partiel), les femmes perçoivent en moyenne une rémunération inférieure de 28,5 % à celle des hommes.”
« Aujourd’hui, les femmes ont accès à tous les métiers »
Toujours pas… on le sait bien … : “Les femmes restent sous-représentées dans certaines professions même si, en théorie, rien ne leur en interdit l’accès. C’est le cas, par exemple, dans les métiers du vin, dans le secteur de l’informatique et plus largement dans les filières scientifiques.”
« Les hommes aussi font la vaisselle »
… pas tout à fait : “En moyenne, les Françaises consacrent 3 h 26 par jour aux tâches domestiques (ménage, courses, soins aux enfants, etc.) contre 2 heures pour les hommes, selon l’Insee.”
« En France, les femmes ne sont pas à plaindre par rapport à plein d’autres pays »
On peut encore mieux faire : “En matière d’égalité des genres, la France se classe 15e sur 153 pays, d’après le rapport 2020 du Forum économique mondial. Une place moins bonne qu’en 2018, quand l’Hexagone était 12e. Par ailleurs, elle fait mieux que la plupart des pays, mais la situation des femmes est loin d’y être parfaite.“
“D’après une étude de l’IFOP publiée en 2018, près d’une femme sur trois (32 %) a déjà été confrontée à au moins une situation de harcèlement sexuel sur son lieu de travail.”
« Et pourquoi pas une Journée internationale des droits des hommes alors ? »
Ca existe ! “le 19 novembre, journée des hommes existe depuis une vingtaine d’années, mais elle n’est pas reconnue par les Nations unies.Cependant, les objectifs de cette journée sont assez flous et elle reste peu connue.”
“La vraie question à se poser serait plutôt : pourquoi, en 2021, a-t-on encore besoin d’une Journée internationale des droits des femmes ? Tout simplement parce que les femmes n’ont toujours pas les mêmes droits que les hommes.”